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  Temps forts Journée diocésaine des jeunes 2004
L'APPEL : aujourd'hui, le Christ nous appelle à la vie, au bonheur, à le suivre.
Le mot "vocation" vient du latin vocare, appeler. Les chrétiens croient que Jésus appelle chaque chrétien (ou futur chrétien) à participer dès maintenant et d'une manière originale à la vie de l'Église, son Corps, et à être témoin de son Amour.
Dieu ne cesse d'appeler et toute vocation chrétienne se précise au fil du temps. L'appel au bonheur avec Dieu se reconnaît par la prière, l'écoute de la Parole de Dieu, la rencontre des témoins, le soutien de compagnons de route...
C'est l'Église qui invite, c'est l'Église qui appelle, c'est l'Église qui propose. L'Église, c'est aussi chacun d'entre nous.
Les 7 et 8 mai, les jeunes de 11 à 35 ans du diocèse de Tulle, à l'invitation de leur évêque, Mgr Charrier, se sont retrouvés au domaine de Sédières pour un temps de réflexion et de partage en équipes, de découvertes, de prière.

Vous qui cherchez le bonheur, venez et voyez !
Telle était l’invitation adressée aux jeunes pour ces premières journées diocésaines des jeunes les 7 et 8 mai à Sédières.

Et ils sont venus…
Les jeunes sont venus à plus de 850 à Sédières. Ils sont venus malgré la pluie et le froid. Ils sont venus comme pèlerins et n’ont pas forcément trouvé de réponses à toutes leurs questions. Ils sont venus simplement, comme des jeunes qui acceptent de chercher… Répondant à l’invitation de l’Église diocésaine, ils se sont mis en route avec cette interrogation de la Samaritaine au Christ :
« Seigneur, d’où la tiens-tu cette eau vive ? » (Jn 4, 11)

« Venez et voyez ! » telle était l’invitation faite. « Venez et voyez ! », une invitation à entrer dans un chemin de vie et de liberté à la suite du Christ.

Ils sont venus à Sédières, les collégiens. Les plus nombreux étaient les 6èmes, mais les 5èmes, 4èmes et 3èmes étaient bien là.

Pour les sixièmes, il s’agissait de cheminer par trois chemins différents et d’arriver sur le site de Sédières.

Le témoignage de la foi
Au long de ce périple, des forums étaient proposés avec des témoins de la vie de l’Église chez nous, aujourd’hui, en Corrèze. Des témoins, il y en a eu : ceux qui venaient des paroisses (catéchistes, animateurs liturgiques, etc.) ; ceux qui venaient des services (aumônerie de la santé, du monde scolaire, C.C.F.D., Secours catholique) ; et ceux qui venaient des mouvements (scouts, guides, etc.). C’est une Église vivante, riche de ses différences qu’il a été donné de découvrir. Des hommes et des femmes qui vivent leur foi et qui ont fait profession de foi.

S’enraciner dans le Christ
La foi n’est pas une réalité du passé mais bien une plénitude d’avenir. Il faut évoquer ici les mots de ces témoins redisant leur étonnement devant tant de richesse dans l’Église. Samuel, lui, est surpris que les catholiques soient aussi vivants qu’un club de rugby. Anne a eu froid, mais elle se dit qu’elle a bien fait de venir car enfin elle peut parler de Jésus avec d’autres. Pierre, lui, ne voulait pas venir et, au dernier moment, il a dit oui, mais il ne regrette pas car c’est lui qui a porté les « couleurs » de l’équipe. Les motivations de chacun étaient bien différentes mais pour beaucoup de fut l’étonnement d’une découverte, étonnement d’une Église aux couleurs et aux visages différents, d’une Église qui témoigne de ce qu’elle est et de ce qu’elle vit.

Pour les cinquièmes, quatrièmes et troisièmes, le temps de réflexion fut orienté sur l’expérience que l’on fait de la vie. Comment prendre racine. S’enraciner dans la vie, n’est-ce pas là aussi fonder sa vie en Christ ? Autour des étangs de Sédières, beaucoup ont cherché leur racine : racine de l’arbre de paix, racine de l’arbre de vie !

Un bonheur selon l’Évangile
Au bout de la journée, beaucoup se sentaient épuisés mais tous étaient heureux : heureux d’avoir fait Église avec les parents, les grands-parents venus partager l’événement ; heureux d’être là avec les prêtres et les jeunes qui se préparent à partir à Cologne. Cyril, qui est en quatrième et à qui l’on a demandé s’il se sentait concerné par les J.M.J. a répondu : « Moi non ! mais avec mon équipe, on va les aider à partir vers Cologne car moi je crois que c’est l’affaire de tous ! Et puis j’espère bien qu’un jour la paroisse, les chrétiens, ils vont bien nous soutenir pour partir aux J.M.J. »

Cette journée était bien une journée de l’Église. Une Église présente auprès des collégiens et qui essaie de les faire grandir dans l’aventure de la foi.

« JAMAIS JE N’AURAIS OSÉ PRENDRE SEUL LE TEMPS DE PRIER DANS LE SILENCE »

Le soir du 7, les lycéens et les grands jeunes se sont retrouvés pour une longue veillée consacrée à l’appel. Le père Jean Rigal a ouvert la réflexion en invoquant la tradition biblique et tout particulièrement le prophète Amos. Ensuite, pas à pas, ce sont des ateliers prières qui sont proposés : prier avec un texte biblique, prier avec le chant, prier avec internet, prier par l’adoration, prier par la création. L’intuition que nous cherchions à partager avec les jeunes était simple : au cœur de l’Église, il y a une diversité de prières qui sont des étapes sur le pèlerinage de la foi.
Parallèlement, un atelier réflexion se déroulait sur les vocations. Plusieurs états de vie étaient présentés : religieux, prêtre diocésain, consacré, couple… Là également, l’intuition était de bien signifier que le Christ appelle toujours dans son Église et qu’il appelle chacun à des services, des ministères différents.
La nuit s’est conclue par un office des vigiles. Vigile à la Vierge Marie en ce mois de mai.
Le lendemain, après un temps avec notre évêque sur l’appel, quatre témoins ont témoigné comment, dans leur vie professionnelle, associative ou syndicale, ils ont répondu à des appels qui émanent de la communauté des hommes. Comme chrétiens, ils sont engagés dans la vie du monde.

Au terme de cette journée, des jeunes nous ont dit : « Jamais je n’aurais osé prendre le temps de prier dans le silence ». Un autre ajoute : « Créer un objet, tisser des liens, c’est aussi une façon nouvelle de prier, de dire Dieu. La beauté est un reflet de Jésus. » Au terme de ces rencontres avec les plus grands, nous étions impressionnés par le sérieux de ces jeunes. Ils avaient fait le choix de venir, d’aller à une source et d’alimenter leur recherche. Proposer la foi, n’est-ce pas soutenir cette recherche ? Dans son message des Rameaux, le pape Jean-Paul II appelle les jeunes à « ne pas avoir peur de s’engager dans le monde souvent à contre-courant ».
Prendre le temps de venir à Sédières, aller aux sources de la foi par la réflexion, la prière et le témoignage, n’est-ce pas là aussi une façon d’avancer en eau profonde, d’aller au large !
Un responsable d’aumônerie déclarait : « Si les collégiens ont découvert que la foi se vit aussi quand on est lycéen ou étudiant, alors… on a beaucoup avancé ! » Ces jeunes de sixième, cinquième, quatrième et troisième sont notre avenir. Les encourager, c’est là aussi ouvrir un avenir. Tous les jeunes sont convoqués pour la mission.

SOUS LE SIGNE DE LA CROIX
À la fin de la célébration, notre évêque, Mgr Charrier, a remis aux jeunes la croix des J.M.J. De paroisse en paroisse, d’école catholique en aumônerie, cette croix va parcourir le diocèse, accompagnée de jeunes et de moins jeunes. Ce pèlerinage de la croix se conclura à Cologne lors des prochaines J.M.J.

Pourquoi un tel pèlerinage ?
D’abord pour nous dire et nous redire que nous sommes tous à la suite du Christ et qu’il est Celui qui, par sa mort et sa résurrection, se tient auprès de chacun. Nous voudrions dire aux jeunes que le Christ est là, à leur côté, et qu’il porte avec eux toutes les blessures de l’existence.
Ensuite, nous voudrions témoigner d’une espérance. La croix est signe d’avenir, de vie, d’espérance. Nous faisons nôtre ces mots du père Alexandre Men : « Le christianisme ne fait que commencer ! ». Oui, nous sommes encore en Corrèze au début de cette aventure de la foi. Cette « beauté ancienne et toujours nouvelle » qu’est l’Évangile, est pour notre monde d’aujourd’hui. Cette croix témoigne aussi du désir des jeunes de prendre part à une évangélisation renouvelée. En invitant, en proposant, en suscitant la participation d’autres jeunes aux J.M.J., ils nous disent avec ce projet le désir qu’ils ont de participer à la mission de l’Église en Corrèze.

P. Nicolas RISSO, L’Église en Corrèze, n°11, 28 mai 2004, p. 214-223.



 Homelie de Mgr Charrier.pdf